Genève (22/04/2017)

Journée à Genève

Samedi 22 avril 2017

Rassemblement de "bon matin" (8h) près de l'O. T. et arrivée à Genève vers 9h15, après un voyage "sans heurts" grâce aux "mains expertes" des conducteurs (passons...).

Après une petite pose de quelques minutes, due à des préoccupations "très personnelles", nous voila prêts à entendre quelques explications du "guide suprême" de la journée concernant le parcours, les visites, le repas,... Et c'est parti !

Première étape sur la Place des Bastions pour voir le Mur des Réformateurs, pour commémorer les instigateurs principaux de la Réforme (Farel, Calvin, de Bèze et Knox).

Malheureusement, le guide (pas si suprême que ça, donc) n'avait pas prévu que le centre du Parc était en pleine rénovation; il a engagé son groupe du mauvais côté des travaux et, résultat, le Mur des Réformateurs a été vu... de loin.

Sortie du Parc sur la Place de Neuve avec son Grand Théâtre Opéra (en travaux aussi) et la statue du Général Dufour, artisan (par la force) de l'Unification de la Confédération Suisse et de la Convention de la Croix Rouge (avec Henri Dunant) (photo de gauche).

Photo de droite, vue sur les remparts et la Rampe de la Treille. Un des lieux de la Bataille de l'Escalade (11 et 12 décembre 1602) entre les Genevois et les... Savoyards; elle a terminé à l'avantage, par la ruse, des premiers.

Elle est l'occasion, chaque année, des grandes festivités populaires et de la célèbre Course de l'Escalade.

Nous continuons vers le Cimetière des Rois.

Il existait depuis le Moyen Âge, se trouvait en rase campagne et était "réservé" aux malades de la peste. Maintenant, il est dans la ville et est toujours "réservé".

Mais pour y avoir accès "post-mortem", il faut avoir été "élu" par un Collège d'édiles; il faut donc faire partie de personnalités genevoises.

Outre Calvin - mais est-il vraiment là ? - (photo de gauche), on peut y trouver des politiques (Fazy, Lachenal, Nicole,...), des militaires (Dufour), des acteurs (François Simon, fils de...), des littéraires (Borges, Musil,...), des pédagogues (Piaget, Töpffer), des géographes-géologues montagnards (de Saussure), etc...

Il y a aussi (photo de droite) une écrivaine-peintre-péripatéticienne, Griselidis Real... (Pourquoi est-elle ici, se diront certains ?...) et Sophie Dostoïevski, fille de son père Fiodor, décédée à l'âge de 3 mois.

Après, nous allons rejoindre les rives du Rhône.

Le B.F.M. (Bâtiment des Forces Motrices), ancienne usine hydroélectrique du XIXème et, depuis 1997, deuxième salle de l'Opéra de Genève (photo de gauche).

Plus loin, le Pont de l'Île, seul passage au Moyen Âge entre les deux rives donc... payant; avec sa Tour qui faisait partie du château-fort (photo de droite).

On continue les bords du Rhône, sur les ilots, jusqu'au Pont de la Machine avec la première usine hydroélectrique de Genève qui fonctionnait avec la pression de l'eau. Les problèmes de surpression pouvaient endommager les bâtiments et ont été résolus par l'installation du Jet d'Eau (40 m de hauteur à l'origine et... 140 maintenant, mais uniquement pour des raisons touristiques). Vue sur le Lac et l'Île Rousseau.

On quitte le Rhône pour aller à la Place du ... Molard ! Endroit de l'ancien port de Genève (d'où le terme de môle) avec sa Tour gardant l'entrée et permettant de "récolter" de l'argent. Eh oui... encore et toujours...

Montée vers la vieille ville, ses petites rues et ses jolis petits magasins.

Dans ces rues, on y trouve des plaques de personnalités étant nées ou ayant vécu ici (Calvin, Michel Simon, Borges, Rousseau,...).

Il est un peu plus de midi... On a faim, donc direction d'un petit restaurant, près de la Place du Bourg-de-Four, où on a été bien accueilli et où on a très bien mangé (et bu ?) sous une tonnelle. Pour y aller nous sommes passés à l'entrée de la Place de la Taconnerie (en un seul mot, évidemment !); ce mot venant de "tannerie".

Des personnes ayant "mauvais esprit", dont je ne fais évidemment pas partie, ont pensé que ce repas sous la tonnelle aurait été moins agréable en novembre, première date prévue de ce périple.

Bien mangé, bien bu, donc... Fin prêts pour repartir pour un circuit un peu plus court que le matin.

Passage par l'Hôtel de Ville, qui n'en est plus un, mais le Siège du Gouvernement du Canton de Genève. Au fond de la cour, la Salle de l'Alabama où fut signée la Convention de la Croix Rouge et la Tour Baudet avec sa rampe pavée pouvant permettre de monter  des pièces d'artillerie au sommet.

Petit détour par le Jardin de la Treille où il n'y a pas de vignes (même du Seigneur).

Par contre on y trouve le plus grand "Pont" (ou plutôt "Banc")  en bois du monde (126 m de long); malheureusement, il était en rénovation et il ne restait que les socles en pierre taillée (on pourra le voir, en entier, dès juin).

Ce jardin est ombragé par des marronniers. Sur le troisième (???) d'entre eux, au fond, chaque année, le Sautier (gardien officiel de l'accès à la Salle du Conseil depuis 1483) vient noter, sur une tablette, la date d'éclosion de la première feuille.

A noter que depuis 1997, c'est maintenant, pour la première fois, une "Sautière" (terme personnel); mais sont-ils "prime" pour autant ?...

Question pertinente d'un participant : le terme de "marronnier", employé par les journaliste pour un évènement qui revient chaque année a-t-il un rapport avec cet acte ? Réponse au "prochain épisode"... que voici, que voila...

Tous les ans, aux premiers jours du printemps, un marronnier à fleurs rouges fleurissait sur la tombe des Gardes suisses tués lors de la journée du 10 août 1792, dans les Jardins des Tuileries à Paris; et tous les ans un article paraissait dans la presse pour s'en faire l'écho (référence Wikipedia).

Remarque personnelle : Les ressemblances de "marronnier", de "Printemps" et de "suisse"; et même de "garde" (le Sautier étant aussi un garde) pour les deux faits.

Retour dans le centre de la Vieille Ville par l'Arsenal.

Ancien grenier à blé au XVème siècle et transformé en arsenal entre 1720 et 1877. On y voit des canons pris par les Autrichiens à Napoléon en 1814, puis restitués à la Ville de Genève et trois fresques représentant divers scènes de l'Histoire Genevoise.

A noter, près de l'Arsenal, un petit restaurant avec une plaque rappelant qu'un certain Bill Clinton est venu y manger; il n'est pas mentionné s'il est venu avec Hillary ou... une stagiaire.

Après cette anecdote touristico-gastronomique, dont j'ai (un peu) honte, nous nous dirigeons vers la Cathédrale Saint-Pierre (XII-XIIIème) (pour m'y repentir ?...).

Comme pour l'Hôtel-de-Ville, la Cathédrale n'en est, évidemment, pas une... depuis la Réforme et Calvin.

Façade du XVIème et, à l'intérieur, le Siège de Calvin, le cénotaphe d'Henri de Rohan (chef des Protestants français sous Henri IV), les magnifiques stalles décorées en bois, l'orgue,...

Dans un coin, il faut voir la Chapelle des Macchabées. Elle fut construite au XVème siècle par le Cardinal Jean de Brognie pour... y être enterré. C'est beau la modestie ! Malheureusement, il est mort, assez tard, à Rome et ne fut jamais "rapatrié" dans sa "dernière demeure"; peut-être un effet de la Réforme et de Calvin ?...

Néanmoins, il en reste une chapelle énormément décorée (un peu "tape-à-l'oeil peut-être) et de jolis vitraux (pas tout à fait dans l'esprit "temple").

Nous contournons la Cathédrale par une petite rue, avec vue sur la Tour méridionale (XVIème) et passage près du Musée de la Réforme et nous arrivons sur un joli square avec vue sur les toits de Genève (l'eau au fond est-elle pour les arroser ?...).

Passage par un escalier sombre pour rejoindre la Place du Bourg-de-Four.

Cette place servait de lieu de Foires au Moyen Âge et de forums (d'où le terme de Four); puis elle a été l'endroit de rassemblement de toutes sortes d'exilés qui se réfugiaient à Genève (Protestants après la Révocation de l'Edit de Nantes; Communards de 1871; Bolchéviques avant 1917).

Ils se retrouvaient dans une magnifique maison avec des vitres à meneaux... qu'on n'a pas pu voir, car en rénovation donc cachée par un échafaudage.

Pour terminer la journée, un petit détour par l'Église Orthodoxe. Elle venait d'être restaurée, extérieur et intérieur. Donc (presque) plus d'échafaudages.

Voila terminée une journée qui a semblé satisfaire les membres du groupe, vu la très bonne ambiance tout au long du périple.

Elle a donc satisfait les organisateurs de cette manifestation.

Merci à tous...

et...

un grand merci au ... soleil.